Aqueduc romain près de Tivoli

Jean-Honoré Fragonard

Grasse, 1732 - Paris, 1806

vers 1758-1759
Sanguine sur papier
35,5 x 40,5 cm
D. 116
Don Julien-Victor Veyrenc, 1835
© Musée de Valence, photographie Philippe Petiot

Information

 

Élève de Chardin (1699-1779) puis de Boucher (1703-1770), Fragonard obtient le Grand prix en 1752, suit pendant trois ans l’enseignement de Carle Van Loo (1705-1765) à l’École des élèves protégés et séjourne en Italie de 1756 à 1761.

Il y peint des scènes de genre et des paysages en parcourant Rome et ses environs. Rentré à Paris, il connaît un succès fulgurant et, tournant le dos à une carrière officielle, se consacre à une clientèle de riches amateurs. C’est au cours de son séjour italien qu’il rencontre l’abbé de Saint Non (1727-1791), avec qui il voyage et dessine en Sicile et à Naples, et Hubert Robert. Entre les deux artistes, dont les dessins sont parfois confondus, il existe indéniablement une affinité de style et de sujet, comme avec cette vue d’un aqueduc antique à l’origine attribuée à Hubert Robert et redonnée à Fragonard par Jean-Pierre Cuzin et Catherine Boulot.

L’artiste exécute ici l’un de ses premiers paysages romains d’après nature, montrant les ruines d’une des parties aériennes de l’aqueduc Anio novus, construit par les empereurs Caligula et Claude depuis le fleuve Anio à l’est de Rome, et toujours visible. Ce paysage est caractéristique des grandes sanguines romaines de l’artiste par la précision de l’observation, la construction presque solide des masses qui constituent le dessin des architectures et des feuillages vigoureusement contrastés d’ombre et de lumière, comme par les différentes utilisations de la sanguine.

Cette œuvre n’est pas exposée dans le musée actuellement


© Musée de Valence, photographie Philippe Petiot

© Musée de Valence, photographie Philippe Petiot

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