1995
Crayons de couleur et pigments sur papier
128,5 x 97,5 cm
D 2000.6.26
Dépôt du Centre National des Arts Plastiques, FNAC, 1998
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel
Dennis Oppenheim étudie les Beaux-Arts à l’université Stanford de Palo Alto, en Californie, avant de s’installer à New York. Il y rencontre Robert Smithson (1938-1973) à la fin des années 1960, et inscrit ses premiers travaux dans le Land Art, attiré par l’idée de sortir l’art des musées et des galeries. Il réalise ainsi ses premiers Earthworks – des œuvres créées dans la nature, à partir de la terre et à très grande échelle – où il laisse généralement des traces imperceptibles sur le paysage, mais destinées à être vues depuis le ciel. Sa réflexion se porte sur les questions de l’inscription du corps dans l’espace, du rapport d’échelle qui se joue entre ces deux notions, et du site comme lieu d’accueil et d’exposition de l’œuvre.
Jusqu’en 1972, un aspect de son travail s’inscrit également dans le body art, ou art corporel. Oppenheim se concentre alors exclusivement sur son corps, cherchant à créer sans outil intermédiaire, et devenant, comme il l’explique lui-même, « à la fois l’instigateur et la victime de son art ». Qu’elles investissent le champ de l’espace, du temps ou du corps, ses actions éphémères et performatives sont recensées à travers photographies, textes, cartes ou dessins, qui font partie intégrante de l’œuvre puisqu’ils la rendent visible.
Lors des trente dernières années, il réalise des installations surprenantes et des structures monumentales aux fonctionnalités incertaines, investissant pour certaines l’espace public. Ces architectures aux jeux d’échelle étonnants sont documentées par des dessins préparatoires où Oppenheim s’éloigne de l’esthétique des dessins d’ingénieurs qu’il utilisait à ses débuts, pour donner à ses œuvres un aspect plus pictural (couleurs, pastels gras, grands formats), comme avec ces deux études. Ces prototypes fonctionnent comme des œuvres en soi, ce sont des recherches utopiques qui n’appellent pas forcément à être réalisées dans l’espace.
Cette oeuvre n'est pas actuellement exposée en salle