La Mort du fils

Gérard Garouste a passé les vingt premières années de sa vie dans des mondes « clos », petit village de Bourgogne, collège, hôpital, des univers refermés sur eux-mêmes qui marquent profondément son imaginaire. Il étudie à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris de 1965 à 1972, période à laquelle l’enseignement est imprégné par l’art conceptuel. Au début des années 1980, ses toiles mettent au premier plan des sujets mythologiques, et son intérêt se porte vers les genres de la peinture classique, tels que le portrait, le paysage, la nature morte, la scène religieuse...

La découverte de l’œuvre de Dante Alighieri (1265-1321) est pour lui déterminante et il réalise, au milieu de cette même décennie, une série de tableaux inspirée de la Divine Comédie. Entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, Garouste change de médium, se tourne alors vers la terre cuite, le bronze, le fer forgé, et réalise des sculptures qui se nourrissent de l’univers des tableaux consacrés à Dante. Cette sanguine, qui appartient à une série réalisée entre 1982 et 1984, croise des références mythologiques et historiques, mêle les époques, joue de l’histoire de l’art et de la pratique du dessin.

Cette œuvre est exposée en salle d'arts graphiques