Dessin pour...

Au milieu des années 1950, Mark Di Suvero étudie à l’Université de Californie à Santa Barbara, puis s’installe à New York en 1957 et démarre sa carrière artistique. Sa première exposition personnelle, en 1960, présente des constructions en bois, réalisées à partir de débris qu’il récupère au hasard, qu’il assemble et fait tenir en équilibre. On y retrouve déjà les grands principes de son œuvre : formes ouvertes, équilibres, diagonales, tensions, étirements et déploiements. Progressivement, ses œuvres associent au bois de construction des poutres métalliques et quelquefois des éléments mobiles. Elles prennent de plus en plus une dimension monumentale et sont réalisées essentiellement en extérieur, liées à l’environnement naturel et « praticable » par le public. Il abandonne par la suite le bois pour l’acier, qu’il travaillera exclusivement à partir de la fin des années 1960. De 1971 à 1975, en réaction à l’engagement des États-Unis dans la guerre du Vietnam, il quitte son pays pour s’installer en Europe, et notamment en France, où il s’aménage un atelier à Chalon-sur-Saône. Tandis que ses sculptures prennent de plus en plus de verticalité et tendent à une simplification formelle, apparaissent en 1975 les premiers travaux sur papier, esquisses préparatoires à l’exécution de sculptures, mais aussi dessins indépendants.

En 1990, dans le cadre de la première biennale de sculpture, Mark Di Suvero est invité par la ville de Valence à investir l’espace urbain et plusieurs institutions culturelles, dont le musée qui présentera ses sculptures de petit format et ses peintures, peu connues. Suite à cette rencontre, il réalise ces trois Dessin pour..., études préparatoires annonçant la sculpture monumentale Vivaldi, acquise par la ville dans le cadre d’une commande publique et installée depuis 1995 sur le parvis de l’École Supérieure d’Art et de Design de Valence.

Cette œuvre n’est pas exposée dans le musée actuellement