Stèle à Hubert Robert

Graveur, sculpteur, éditeur, enseignant... C’est l’union de toutes ces disciplines qui compose l’œuvre de Jacques Clerc : gravures sculptées, sculptures gravées, livres sculptures, sculptures écrites.

Il se passionne très tôt pour la sculpture, puis pour la gravure, commence à exposer en 1957 et participe en 1961 à la deuxième Biennale de Paris.

Parallèlement, il enseigne depuis 1960 à l’École des Beaux- Arts de Valence – où il restera jusqu’en 1991 – puis fonde en 1984 les Éditions La Sétérée, afin de mettre en relation, dans l’espace du livre, des artistes et des écrivains. Outre le rôle d’éditeur, Jacques Clerc y tient également le rôle de typographe et d’imprimeur en taille-douce (procédés de gravure en creux sur métal).

Au sein de sa production sculpturale, il crée notamment
la série des « Stèles », œuvres qui agissent comme lieux
de mémoire où, à l’instar des stèles antiques, l’inscription écrite tient une place essentielle. Étirée en pilastre, patinée de brun, la Stèle à Hubert Robert se présente en trois éléments verticaux accolés et évoque l’architecture antique, hommage direct à l’artiste du XVIIIe siècle surnommé Robert des ruines. Écrits par Denis Diderot à l’occasion du Salon de 1769, les textes que Jacques Clerc y a fait figurer soutiennent la sculpture, et viennent rappeler sa passion pour les mots.