1981
Lavis à l'encre de Chine sur papier de riz
120 x 122 cm
D. 291
Achat du musée avec l’aide de l’État et de la Région dans le cadre du FRAM, 1983
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel
Zao Wou-ki a seulement quatorze ans lorsqu’il réussit l’examen d’entrée à l’École des Beaux-Arts de Hangzhou, en Chine, où il suit un enseignement dispensé par des professeurs chinois et occidentaux. Il arrive en France en 1948 avec l’intention de s’y installer définitivement.
À Paris, où il dit trouver sa personnalité, il fait la connaissance d’artistes comme Pierre Soulages, Jean-Paul Riopelle, Hans Hartung (1904-1989), Nicolas de Staël (1914-1955), ou encore Henri Michaux, dont les recherches sur l’abstraction vont profondément l’imprégner. D’autres influences marqueront son œuvre, celle de la peinture abstraite américaine dont il apprécie la spontanéité, ou encore celle de Paul Klee (1879-1940) qu’il découvre à l’occasion d’un voyage en Suisse. Klee, et notamment ses explorations de la peinture orientale, viennent confirmer Zao Wou-ki dans ses tentatives de réunir l’art occidental avec sa culture traditionnelle chinoise. De la Chine, l’artiste a hérité l’art du trait et du rythme gestuel ; de l’Occident, le sens de la construction, des couleurs et la prise en compte de la matière.
À partir des années 1970, Zao Wou-ki revient à l’encre de Chine (technique qu’il avait abandonnée durant de nombreuses années) comme avec ce lavis réalisé en 1981 où les gris et les noirs jouent un jeu subtil avec le blanc du papier de riz, et où les traits fins de la partie supérieure du dessin composent un équilibre précaire avec les masses sombres de la partie inférieure.
Cette oeuvre n'est pas actuellement exposée en salle