1960
Inox
45 x 84 x 17 cm
Sc. 188
Achat du musée, 1992
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel
Le sculpteur Philolaos s’initie au maniement des matériaux au contact de son père, menuisier et tourneur sur bois, et de son grand-père, chaudronnier. Il intègre l’École des Beaux- Arts d’Athènes en 1944 puis, sur les conseils de son professeur Athanassios Apartès (1889-1972), qui fut lui-même élève de Bourdelle, il s’installe à Paris en 1950. Même s’il laisse toujours à la Grèce une place prépondérante dans sa vie et dans son œuvre, sa pratique de la sculpture se dégage peu à peu des référencesclassiques héritées de ses origines et se laisse séduire par les effets décoratifs de l’art égyptien et syrien. Il découvre par ailleurs le métal, qu’il remplace plus tard par l’acier inoxydable, un matériau dur, qu’il faut dompter. Les formes de ses premières créations – bas-reliefs, figurines, petites sculptures – sont figuratives, puis deviennent progressivement abstraites, ne dégageant plus que des volumes martelés.
Passant sans peine du petit format au monumental, Philolaos inscrit également sa démarche artistique dans le champ de l’espace public, encouragé par la politique française de soutien à la création. En 1962, l’architecte urbaniste André Gomis (1926- 1971), chargé de concevoir un nouveau quartier dans la partie est de la ville de Valence, fait appel à lui pour la réalisation d’un double château d’eau. Construit entre 1969 et 1971, et situé au cœur du parc Jean Perdrix, ce château d’eau tire sa singularité de ses tours en forme de cônes tronqués en ellipse, aux formes également marquées par une autre sculpture archaïque grecque emblématique, la Héra de Samos, dans un travail qui joue sur le gauchissement de la matière.
Cette œuvre n’est pas exposée dans le musée actuellement