Entre l’ordre et le sauvage, l’artifice et la nature, cette peinture associe selon les conseils du critique Roger de Piles (1635-1709), tous les composants d’un paysage : eau, rochers, feuillages, figures, et fabriques (ici une tour médiévale), dans une construction toute en hauteur qui les superpose dans un jeu d’obliques et de verticales. S’opposent ainsi l’immuabilité du rocher et le mouvement fougueux et incessant du torrent. Torrent franchi par l’arche d’un pont monumental, sorte d’aqueduc antique qui permet le jeu des clairs et des sombres, des lumières et des ombres.
Condensé de la grandeur de la nature et de l’architecture, auquel les figures de baigneurs et de jeunes femmes rieuses apportent le pittoresque.