1978
Collage et peinture sur carte de géographie scolaire
100 x 120,5 cm
P. 543
Dépôt du Centre National des Arts Plastiques, FNAC, 1989
© Musée de Valence, photographie Philippe Petiot
Après avoir passé le concours d’entrée de l’École des Beaux-Arts de Malmö en Suède, Erik Dietman s’en détache rapidement pour suivre un chemin personnel. Grand lecteur, notamment des ouvrages de Robert Desnos (1900-1945), il aiguise son goût pour le langage et le détournement des mots. Objecteur de conscience, il a vingt-deux ans lorsqu’il quitte la Suède pour s’installer à Paris, où il rencontre puis expose avec les artistes de Fluxus et des Nouveaux Réalistes. Sans pour autant s’affilier à l’un de ces groupes, il reste fidèle à leur esprit.
Alliant simplicité et spontanéité, ses œuvres jettent un regard critique et ironique sur les avant-gardes du XXe siècle, et adressent un clin d’œil parfois insolent à l’histoire de l’art. Dès le début de sa carrière, Erik Dietman associe des matériaux et des techniques très divers (photographies, matériaux anodins et parfois incongrus comme le sparadrap, collage, dessin, peinture, écriture...) et explore tous les registres du langage en faisant se télescoper mots et images. Le début des années 1980 marque son engagement dans une nouvelle recherche, celle de la sculpture. Il n’hésite pas à employer des matériaux plus nobles et académiques tels que le bronze ou le marbre, mais ne cesse d’y conjuguer poésie et dérision.
Maroc and Rollmops fait partie de la série des « Géo-graffiti », collages effectués sur des cartes de géographie qu’il détourne du monde de l’école et sur lesquelles il intègre des objets hétéroclites et bon marché : plumes colorées, paillettes, bijoux de pacotille, grelots... Convoquant le monde de l’enfance, la valeur concrète et éducative de la carte géographique fusionne avec l’aspect poétique de l’univers imaginaire qu’évoquent ces objets disparates.
Cette œuvre n’est pas exposée dans le musée actuellement