1991
Huile sur toile
46 x 38,5 cm
2012.5.4
Don Gadelle, 2012
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel
Débutant par des études d’architecture à l’université de Barcelone, Albert Ràfols-Casamada se consacre parallèlement à la poésie, passionné par des auteurs tels Marcel Proust (1871-1922) ou James Joyce (1882-1941). Il écrit toujours en catalan, et mène toute sa vie la double activité de peintre et de poète. Un séjour à Paris au début des années 1950 lui permet de mieux connaître le cubisme de Braque ou Picasso. Influencée par l’œuvre de Nicolas de Staël (1914-1955), puis par celle de Mark Rothko (1903-1970), sa peinture évolue vers l’abstraction. En 1967, Ràfols-Casamada cofonde l’EINA, grande école barcelonaise de Beaux-Arts, d’architecture et de design, et en devient le directeur.
Ses œuvres abstraites – qui ne s’inscrivent ni dans l’abstraction géométrique, ni dans l’abstraction lyrique – traduisent les préoccupations majeures du peintre catalan : l’espace et l’architecture, la lumière et, surtout, la couleur. À partir d’acrylique et de pigments naturels, il peint sur des fonds colorés mats ce qu’il appelle des « présences », motifs dynamiques qui s’organisent, dialoguent entre eux et donnent une vibration à la peinture. Depuis les années 1980, le format de ses toiles s’agrandit, et la couleur – le bleu, particulièrement – demeure l’élément moteur, pour progressivement devenir encore plus profonde, encore plus intense.
Avec la série de petites peintures intitulée Barris Extrems [Quartiers extrêmes], Ràfols-Casamada raconte les quartiers périphériques d’une grande ville comme Barcelone, avec ses jardins cachés derrière d’épais murs protecteurs. Les nuances de couleur suffisent à évoquer les murs d’un jardin ; quelques traits d’architecture sombres suggèrent un portique ou une échelle, et ouvrent l’espace.
Cette œuvre n’est pas exposée dans le musée actuellement