1976
Huile sur toile
184 x 119,5 cm
2012.5.10
Don Gadelle, 2012
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel
Jules Olitski appartient à cette seconde génération de peintres américains qui, à la fin des années 1950, prirent le relai de l’expressionisme abstrait, en poursuivant les recherches effectuées sur le geste et la couleur. Il est, aux côtés de Mark Rothko (1903-1970), Clyfford Still (1904-1980) ou Kenneth Noland (1924-2010), l’un des principaux représentants du courant de la Color Field Painting, une peinture composée de grands aplats de couleurs vives.
Un goût prononcé pour l’expérimentation le conduit à explorer régulièrement de nouvelles méthodes picturales, toujours au service de l’énergie créatrice. Ses premières peintures, les Matter paintings, sont réalisées avec du plâtre, de la résine acrylique et d’autres matériaux destinés à créer des surfaces épaisses et denses. Au contraire, les Spray paintings, obtenues par pulvérisation ou projection de couleur acrylique mêlée de gélatine qu’il vaporise au pistolet, donnent à voir des effets finement contrastés et une couleur presque transparente.
Avec un titre évoquant le démon du même nom qui apparaît dans le Lemegeton, traité de magie rituelle britannique datant du XVIIe siècle, Astaroth, œuvre très matiériste, se caractérise au contraire par des mouvements vifs qui témoignent de l’énergie du geste lors de sa réalisation.
Cette œuvre n’est pas exposée dans le musée actuellement