1758
Huile sur toile
224 x 165 cm
2001.10.2
Achat du musée avec l'aide de l'Etat et de la Région dans le cadre du FRAM, 2001
© Musée de Valence, photographie Philippe Petiot
Jean Henry, originaire d’Arles, suit à Marseille le peintre J.-J. Kapeller (1702-1790), et travaille six ans dans son atelier. Ensuite élève de Joseph Vernet (1714-1789) venu à Marseille peindre l’une de ses fameuses vues de port, il restera marqué par cet apprentissage.
Il séjourne deux ans en Italie et à son retour se fixe à Marseille où, en 1756, il est agréé à l’Académie créée en 1753. Comme d’autres, passés en vente plus récemment, ces deux tableaux auraient pu appartenir au décor de l’hôtel particulier marseillais du collectionneur Guillaume de Paul (1738-1793). Véritables spectacles de la nature, tous deux s’intéressent à ses catastrophes et à leur violence et empruntent à Joseph Vernet leurs effets dramatiques et lumineux.
Compositions nocturnes scénographiées par de violents effets de lumière et de couleurs, un élément architectural ou paysager en assoit la composition sur l’un des bords pour révéler les lointains panoramiques. Dans le Paysage côtier sous un orage, la lumière semble sculpter les éléments déchaînés, les nuées tourbillonnant sous les effets du vent, les arbres brisés et ployant, les ruines antiques qui semblent résister, comme les petites figures criant d’effroi. Formes géométrisées qui ajoutent à l’intensité dramatique. Dans le Village en feu sous un orage la nuit, les lointains rougeoyant enveloppent eux les formes du village en feu pour révéler, dans la pénombre et sur les reflets de l’eau, la foule qui fuit et au premier plan les visages hallucinés des premiers réfugiés.