Plume et encre noire, léger tracé à la pierre noire
56 x 42 cm
D. 4
Don J.-V. Veyrenc, 1835
© Musée de Valence, photographie Eric Caillet
Élève de Joseph-Marie Vien (1716-1809), Vincent obtient le grand prix de Rome en 1768 et séjourne à Rome de 1771 à 1775. Reçu à l’Académie en 1782 avec L’Enlèvement d’Orythie, il sera l’un des artisans de la transformation de la peinture d’histoire en France à la fin du XVIIIe siècle, en renouvelant notamment les sources iconographiques empruntées à l’Antiquité et à l’Histoire nationale. Professeur de dessin à l’École polytechnique, il aura pour élève Charles Meynier (1768-1832) mais aussi Julien-Victor Veyrenc qui donna les dessins d’Hubert Robert au Musée de Valence.
Renaud et Armide est, pour Jean-Pierre Cuzin, un dessin réalisé d’après le tableau du même sujet peint pour le comte d’Artois, présenté au Salon de 1787 et aujourd’hui disparu, mais dont subsistent deux reprises de plus petit format, dont une appartenait aussi à la collection J.-V. Veyrenc et vient d’être acquise par le musée Fabre à Montpellier. Dans une composition
classique et avec à la fois l’économie de moyens graphiques du trait mais aussi une grande variété de détails, l’artiste a su rendre le moment où Renaud et Armide se retrouvent dans un sombre vallon après leur lutte contre les infidèles (Le Tasse, La Jérusalem délivrée, chant XX).
Cette œuvre n’est pas exposée dans le musée actuellement