Paysage avec bergerie et moulin à vent

Jean-Louis Demarne

Bruxelles, 1752 – Batignolles, près de Paris, 1829

18e siècle
Huile sur toile
50 x 61 cm
P. 51
Legs Belat, 1905
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Information

Arrivé très jeune à Paris, Demarne entre dans l’atelier du peintre Gabriel Briard (1729-1777) où il reste huit ans, échoue en 1772 et 1774 au concours du Prix de Rome, est agréé à l’Académie en 1783 comme peintre de paysage, expose au Salon entre 1795 et 1824, et obtient plusieurs commandes officielles.

S’il commence une carrière de peintre d’histoire, très vite il se consacre exclusivement à la peinture de genre et de paysage. Son œuvre s’inscrit dans la tradition du paysage hollandais et la suite de Nicolas Berchem (1624-1683), parfois jusqu’au pastiche, et on peut la diviser en trois « thèmes » successifs qu’il sait toujours renouveler et qui lui apporteront un succès certain auprès des amateurs français mais aussi russes tels le prince Youssoupoff qui possédait dix tableaux de l’artiste : les Foires (1785-1796), les Marines (1796-1800), puis les Routes. C’est à partir de 1800 que la route devient pour lui un sujet emblématique auquel il ajoute, pour éviter toute monotonie, voyageurs, animaux, chariots et diligences, bergers, ponts et fermes… et le Paysage avec bergerie et moulin à vent du Musée de Valence s’inscrit pleinement dans ce thème.

Dans ce tableau au charme rustique, tout est d’une facture classique qui associe finesse d’exécution, faire lisse et brillant, vérité du détail de la nature, des personnages, du moulin comme on en voyait près de Paris, ou du ciel limpide.


© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

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