Mort d’Alexandre, tyran de Phères

Charles Meynier

Paris, 1763 - 1832

Vers 1785-1787
Sanguine sur papier
50,5 x 65,5 cm
D. 5
Don Julien Victor Veyrenc, 1835
© Musée de Valence, photographie Olivier Reynaud

Information

Élève de François-André Vincent (1746-1816), Meynier obtient le Grand prix en 1789 et séjourne de 1790 à 1793 à l’Académie de France à Rome où il réalise de nombreuses études d’après l’antique, puis à Florence.

Il fut sans doute un ami du donateur J.-V. Veyrenc aux parents duquel il écrit depuis Rome en janvier 1790. Rentré à Paris, il devient en 1819 professeur à l’École des Beaux-Arts, tout en poursuivant une carrière multiple de peintre de grandes compositions religieuses et mythologiques, mais aussi historiques telles celles de la grande épopée de l’Empire, enfin participant au renouveau de la peinture de plafonds, tels ceux du Louvre.

C’est aussi un dessinateur magistral comme ici, avec la fin tragique d’Alexandre, tyran de Phères, cité grecque de Thessalie où il fit régner la terreur : sa femme, Thébé, demande à ses frères d’assassiner le tyran endormi ; épisode de la Vie de Pélopidas tiré des Vies des hommes illustres de Plutarque. L’artiste choisit de montrer le moment où Thébé tend l’épée d’Alexandre à ses frères saisis de terreur et hésitants. Tout ici est de conception néoclassique : décor dépouillé d’un mur et d’un sol de pierres où les personnages sont disposés en frise comme sur un bas-relief antique ; composition frontale théâtralisée par les gestes amples, le drapé du rideau et la centralité de l’épée tendue par Thébé ; précision et finesse du dessin.

Cette oeuvre n'est pas actuellement exposée en salle.


Charles Meynier, Mort d'Alexandre tyran de Phères, Sanguine sur papier, vers 1785-1787 © Musée de Valence

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