Huile sur bois
26 x 20 cm
P. 431
Achat du musée, 1963
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel
Eugène Lavieille, après avoir commencé à travailler comme peintre décorateur, et avoir suivi les cours de dessin de Justin Lequien (1796- 1882), comptera parmi les meilleurs et les plus fidèles élèves de Corot dans l’atelier duquel il entre en 1841 et à qui le liera une longue amitié. En 1852, il est à Barbizon, et peint avec ses amis Théodore Rousseau, Antoine-Louis Barye, Narcisse Diaz de la Peña, Millet (1814-1875)... Il séjourne de 1856 à 1859 à La Ferté-Milon, se rend à Auvers-sur- Oise avec Daubigny, à Berck, s’installe à Montmartre. S’il expose au Salon dès 1844, obtient des médailles, il ne vend que très peu, vit très modestement et meurt de la « maladie des paysagistes » : amoureux de la nature, Lavieille peint en plein air, sur le motif, et par tous les temps, au point d’en tomber gravement malade. Il réalise le plus souvent des paysages de neige, de crépuscules ou de clairs de lune, très rarement habités de figures humaines.
Mais c’est pourtant d’une figure dont il s’agit dans ce Jeune Homme devant un poêle, œuvre originale dans la production de Lavieille qui brosse le portrait d’un jeune peintre dans son atelier, et on pourrait se plaire à y voir, au regard de la ressemblance avec certains autoportraits plus tardifs, celui de l’artiste jeune. Vision quelque peu romantique de l’artiste dans un atelier sombre et exigu à l’aménagement sommaire et chauffé par le poêle à bois, exposant ses œuvres dans l’attente d’un client. Une peinture à la composition sobre et géométrique en plans croisant horizontales et verticales, où dominent les noirs subtilement colorés de verts ou de bruns qui mettent en évidence le visage du jeune homme et ses œuvres qui, rapidement évoquées, semblent être des paysages.
Cette œuvre n’est pas exposée dans le musée actuellement