Bibliothèque

Maria Elena Vieira da Silva

Lisbonne,1908 - Paris, 1992

1955
Huile sur toile
101,2 x 51,3 cm
P. 547
Dépôt du Centre National des Arts Plastiques, FNAC, 1990
@ Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Information

Passionnée très jeune par le dessin, Maria Elena Vieira da Silva quitte son pays natal, le Portugal, en 1928. Elle s’installe à Paris et suit les cours de sculpture d’Antoine Bourdelle (1861-1929) à l’Académie de la Grande Chaumière, où elle rencontre celui qui deviendra son mari en 1930, le peintre d’origine hongroise Árpád Szenes (1897-1985). Elle renonce ensuite définitivement à la sculpture pour se consacrer à la peinture, fréquente l’Académie Fernand Léger, et suit l’enseignement libre de Roger Bissière (1886-1964) à l’Académie Ranson. Elle fait également la connaissance du célèbre marchand d’art de l’époque, Jeanne Bucher (1872-1946), qui lui consacre sa première exposition personnelle en 1933. Dès 1931, elle élabore une œuvre abstraite, à partir d’une vision différente de l’espace pictural et autour de thèmes architecturaux. La Seconde Guerre mondiale marque une période d’exil au Brésil, au cours de laquelle sa peinture prendra un temps une tournure figurative et dramatique. Le couple Vieira da Silva-Szenes rentre à Paris en 1947, retrouvant une ville en pleine effervescence.

Extérieure aux débats sur l’abstraction qui animent le milieu artistique de l’époque, Maria Elena Vieira da Silva poursuit le langage labyrinthique et complexe entrepris avant la guerre, portant sur le rythme et la division de l’espace et conduisant à une perspective aux lignes de fuite complexes. De 1966 à 1973, elle se consacre à la réalisation de vitraux pour l’église Saint-Jacques de Reims. Vieira da Silva peint sa première Bibliothèque en 1949, à son retour du Brésil (conservée à Paris au Musée National d’Art Moderne), et poursuivra ce thème jusqu’en 1984, parallèlement à d’autres, comme ceux de l’atelier ou de la ville. L’espace labyrinthique, que l’artiste affectionne particulièrement, se retrouve dans cette composition constituée à partir d’une mosaïque de facettes colorées qui fractionnent l’espace de la toile et créent un sentiment de vertige.

Cette oeuvre n'est pas actuellement exposée en salle

 


Maria Elena Vieira da Silva, Bibilotèque, 1955 © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Maria Elena Vieira da Silva, Bibilotèque, 1955 © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

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