17e siècle
Huile sur toile
169 x 256 cm
2004.1.1
Achat du musée avec l'aide de l'Etat et de la Région dans le cadre du FRAM, 2004
© Musée de Valence, photographie Philippe Petiot
Originaire d’Anvers, Antoon Goubau, comme de nombreux artistes européens, fait le voyage d’Italie pour étudier les monuments antiques et copier les maîtres. La colonie nordique de Rome est alors très importante et Goubau y séjourne de 1644 à 1649.
Issue de la tradition du paysage flamand, mais marquée par la lumière rasante d’un soleil situé dans la ligne de fuite du tableau à la manière de Claude Lorrain (1600-1682), la large vue composée en plans successifs offre tous les critères de mesure du classicisme avec un paysage idéal, où l’artiste situe une ville imaginaire qui mêle architectures inspirées des monuments antiques et modernes de Rome – Arc de Titus, Palais des Sénateurs du Capitole, Fontaine des Atlantes – mais aussi de Tivoli avec le Ponte Lucano, le tombeau des Plauzi et le temple circulaire de la Sibylle.
À ce paysage idéal s’oppose le naturalisme des premiers plans qui associent scènes populaires et long cortège d’une bacchanale. Une foule aux figures bigarrées fait apparaître de multiples saynètes pittoresques dans le tableau : vendeuse de légumes, comédiens ambulants, mendiants et prostituées, vendeurs de baumes et potions, joueurs… devant le grouillant et outrancier cortège de la bacchanale qui s’étire derrière deux cavaliers, et traverse le tableau pour rejoindre l’arc de Titus, en précédant le char de Bacchus, et Silène sur son âne…