Coninxloo est l’un des plus importants précurseurs d’un genre nouveau de la fin du 16e siècle qui acquiert son autonomie, la peinture de paysage. L’immensité et le mystère de la forêt, la majesté et la sinuosité de ses arbres, la densité de ses frondaisons, sont ici le véritable sujet. Rompant avec la vision panoramique et son horizon infini comme avec le principe des trois tons superposés, l’artiste s’attache aux détails, tout en offrant un effet d’ensemble de forêt noyée dans une lumière ocre-verte. Cadrage des arbres, point de vue rapproché et de plain-pied nous invitent, avec le cavalier, à pénétrer dans la pénombre d’un sous-bois à l’atmosphère humide et étouffée habilement rendue.