1763
Sanguine
38,5 cm x 34 cm
D. 95
Don J.V. Veyrenc, 1835
© Musée de Valence
Hubert Robert nous entraîne maintenant à l’intérieur de la basilique où, pour dessiner, il s’est installé à proximité du transept. Ici encore, il associe scène pittoresque et composition architecturale. Petits personnages dessinés plus précisément au premier plan et au contraire rapidement esquissés dans les lointains. Dessin qui nous révèle que l’artiste les place et les croque en quelques traits rapides pour ajouter vie à la pierre, mais aussi pour révéler l’immensité et les gigantesques proportions de la basilique, donnant ainsi une échelle à son dessin et lui enlevant ce qu’il pourrait avoir de froideur.
De l’édifice, il nous présente aussi le décor sculpté, avec ici le monumental Saint André de Duquesnoy qu’une jeune femme et son enfant, touristes d’un jour à peine plus haut que la balustrade perceptible à travers le dessin rapide des corps, observent et détaillent.
Une autre sanguine, conservée dans une collection privée, aussi dessinée par Hubert Robert près du transept, nous montre, elle, une partie de la coupole de la basilique. Datée de 1763 et réalisée dans un graphisme très proche, elle présente les mêmes personnages, dont la femme aux bras repliés, ce qui confirme la date de 1763 pour le dessin de Valence.
La sanguine, conservée à l’Art Gallery of Ontario de Toronto et aussi datée de 1763, nous propose une spectaculaire Vue des voûtes de Saint-Pierre de Rome, où de nombreuses personnages parcourent la corniche visible à la limite des hauts murs et de la voûte sur notre dessin. En artiste intrépide, tel que le décrivent Mme Vigée-Lebrun ou l’abbé Delille, Hubert Robert a-t-il fait cette promenade risquée défiant la grandeur de la basilique, comme il a escaladé le Colisée ou est descendu dans les catacombes ?