Les Dessinateurs au Palatin

Hubert Robert

Paris, 1733 - 1808

Vers 1761-1762
Sanguine sur papier
33,5 x 44,7 cm
D. 72
Don J.-V. Veyrenc, 1835
© Musée de Valence, photographie Philippe Petiot

Information

Ce dessin, parmi les plus élaborés d’Hubert Robert à Rome, témoigne de l’apport fondamental du séjour italien à son œuvre, ainsi que du travail en extérieur, sur le motif, conseillé par Charles-Joseph Natoire (1700-1777), directeur de l’Académie de France.

La présence du Colisée, esquissé dans un lointain atmosphérique à la fois lumineux et éthéré, permet de situer la scène sur le Palatin, et l’on peut se plaire à imaginer Hubert Robert et l’un de ses condisciples à l’Académie, son ami Fragonard peut-être, à la recherche d’un motif ou d’un point de vue à dessiner. Travail dans la nature qui au XVIIIe siècle prend une place de plus en plus importante. C’est par une utilisation intelligente et maîtrisée de la sanguine, dans un jeu contrasté du dessin, de la couleur et de la matière, que Robert a su rendre avec subtilité le caractère complexe du lieu, entre ombre et lumière, entre naturel et ordonné par la main de l’homme. Premiers plans du sol, des arbres et fragments architecturaux aux traits larges, denses et nerveux qui cadrent les lointains de la trouée lumineuse d’un ciel de papier laissé presque à nu, sur lequel en quelques traits s’esquissent les horizons montagneux, le Colisée et le Forum.


Hubert Robert, Les Dessinateurs au Palatin, vers 1761-1762© Musée de Valence, photographie Philippe Petiot

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