Composition

Bram van Velde

Zoeterwoulde (Pays-Bas), 1895 - Grimaud, 1981

1965
Huile sur toile
162 x 130 cm
P. 493
Achat du musée avec l’aide de l’État et de la Région dans le cadre du FRAM, 1984

Information

Après une enfance marquée par l’abandon de son père et la misère, Bram van Velde entre en 1907 comme apprenti dans une firme de décoration intérieure et de peinture de La Haye dont les propriétaires, devenus ses mécènes jusqu’en 1934, l’encouragent à peindre et l'aide à voyager. Son passage à Worpeswede où resident des artistes impressionnistes l'engagent vers la modernité et il s’installe à Paris, participe au Salon des Indépendants, et découvre Matisse dont l’œuvre le marque profondément. Ami de Samuel Beckett qui écrit dès 1947 sur son travail, il ne remporte pas de succès commercial. La reconnaissance ne viendra qu’en 1961, puis s’enchaînent la vie entre Genève et Paris, les expositions, un premier film sur sa vie réalisé par Jean-Michel Meurice...

Si ses premières peintures figuratives sont marquées du sceau de l’expressionnisme par la violence de la couleur, déforment et remodèlent des éléments du monde sensible, très vite, Bram van Velde, pour qui « l’artiste est celui qui s’avance dans le labyrinthe, mais dans le labyrinthe il ne rencontre que lui-même », n’exprime plus que la quête essentielle qu’est pour lui l’acte de peindre.

Dès lors, abandonnant toute référence au réel, se confrontant à la seule peinture – matière, couleur, geste... –, d’une composition à l’autre (il n’attachait aucune valeur au titre) il ne semble avoir cessé de réinventer le même tableau, expression de sa seule vérité intérieure. Indiffèrent à l’incompréhension que rencontre son œuvre, il trouve sur la toile, « œil qui nous fixe et nous questionne », un langage plastique personnel où les couleurs, claires ou cendreuses, sont chargées d’une lourde intensité dramatique. Espace où le spectateur s’égare dans un labyrinthe de formes : V de Velde, cercles, triangles aux contours souples s’imbriquant les uns aux autres que seul le geste de la main semble lier.

 

 


Bram van Velde, Composition, 1965 © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Bram van Velde, Composition, 1965 © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

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