1842
Huile sur toile
114,5 x 201 cm
P. 75
Don de l'artist, avant 1883
© Musée de Valence, photographie Eric Caillet
On ne connaît que très peu de choses sur la vie et l’œuvre d’Adrien Champel, si ce n’est qu’il fut élève de Jean-Antoine Gudin (1802-1880), exposa au Salon de 1839 à 1845, fut peintre de marine et voyagea en Afrique du Nord, en particulier en Algérie, ainsi qu’en témoignent plusieurs tableaux conservés dans des musées ou des collections privées.
L’Afrique du Nord et Alger ont fasciné plusieurs générations d’artistes par leurs paysages, leur lumière ou leur « exotisme » et Champel nous offre ici une Vue de la rade d’Alger qui, exposée au Salon de 1843 sous le titre de Vue d’Alger, prise du faubourg de Bab-Azoun, s’inscrit dans la double tradition du paysage composé et de la peinture de marines. Mer et ciel en occupent en effet la majeure partie, séparés par un horizon bas : flots calmes et étales pour le tiers inférieur, ciel traversé de grises nuées diagonales apportant mouvement pour les deux tiers supérieurs. Le rivage courbe et sombre vient révéler la ville blanche et ses étagements de maisons qui s’inscrivent, colline irradiée de lumière, dans les lointains de la baie, entre terre, mer et ciel. Paysage réalisé dans une matière fine et fluide de glacis et dans un jeu de coloris raffiné, et rendu plus vivant par les barques et voiliers, et les petites figures de pêcheurs et leurs filets.