1822
Huile sur toile
228 x 179 cm
P. 2
Dépôt de l’État, 1851
© Musée de Valence, photo Adam Repska
Tirée du livre II de L’Enéide, ce sujet suit les recommandations du critique La Font de Saint-Yenne (1688-1771) qui le conseille aux artistes car "si riche en faits héroïques, en pathétiques narrations et en grands évènements". Ici, Vénus montre à son fils l’inanité du meurtre d’Hélène car sa mission est d’assurer la pérennité de la race troyenne en fondant une nouvelle Troie, ce sera Rome. Plus proche de son maître David (1748-1825) que de son père l’illustre Jean-Honoré (1732-1806), Alexandre-Evariste satisfait à sa leçon : composition alignée des visages selon une grande diagonale avec pour contrepoint l’épée d’Enée et les bras d’Hélène, primauté du dessin sur la matière, drapés dynamiques et sculptés qui renforcent la dramaturgie de la scène.