Huile sur toile
29,5 x 21,5 cm
N. Diaz
P. 420
Achat du musée, 1960
© Musée de Valence photographie, Béatrice Roussel
Après une enfance d’orphelin recueilli par un pasteur, passée à parcourir les bois à Meudon, Sèvres ou Saint-Cloud, Diaz se forme et travaille, avec Cabat et Raffet, à la peinture décorative sur porcelaine chez l’oncle de Jules Dupré (1811-1889). Il entreprend une carrière de peintre, exécutant pour un public aisé qui en est friand des scènes de genre mythologiques, puis des scènes de bohémiens et des scènes orientales dont il tire un large profit. Dès 1835, il arrive avec Cabat etDupré à Barbizon où il s’installe ensuite et peint avec ses deux amis Théodore Rousseau et Jean-François Millet (1814-1875), mais voyage et peint aussi en Normandie où il rencontre Jongkind (1819-1891) et séjourne avec Corot.
C’est sans doute à son enfance qu’il doit son attachement à la nature et aux arbres dont il va chercher à traduire les « modes d’être », autant dans l’atelier que sur le motif, pendant plus de trente ans.
Dans le Sous-Bois à Fontainebleau, marqué des seules verticales des troncs, à la différence de la Scène antique, tout se mêle ; feuillages, rochers, mousses comme ronces s’impressionnent mutuellement et seules la couleur et la matière créent la composition. Sans recherche d’harmonie, les frottages, les empâtements, les touches colorées de peinture aux verts émeraude, jaunes et bruns, posées de proche en proche et sans contour précis, s’éclairent et s’opposent pour créer l’œuvre.