1856
Huile sur toile
89 x 126 cm
D 2013.2.10
Dépôt du Musée des Beaux-Arts de Lyon, 2013
© Musée de Valence, photographie Eric Caillet
On connaît mal la formation de Pierre-Gustave Girardon qui, disposant de moyens financiers propres, partage sa vie entre Lyon, Crest (Drôme) où il possède un domaine, et des voyages, en Provence en particulier. Il participe au Salon de Lyon dès 1844, au Salon de Paris à partir de 1857, et connaît un succès commercial certain. Son œuvre, d’un talent sincère, s’inscrit dans la tradition classique pour nous montrer le « spectacle de la nature » avec ampleur, exactitude et poésie. La lumière du sud fut pour lui prépondérante et son ami T.-H. Giraud écrivait : « Des Alpes au Rhône, de l’Isère à la mer, pendant quarante ans, il a parcouru et fouillé, sac au dos et carnet à la main, cette splendide contrée encore si peu connue ».
Dans la Drôme, il peint des vues de Taulignan, de Crest, de Chabrillan, ou encore de Grignan. Dans les Ruines et terrasse du château de Grignan, là encore large perspective construite en deux effets contrastés et en plans échelonnés de prés, d’arbres, d’architectures et de montagnes, la masse géométrique du château de Grignan se détache sur un ciel rosé de fin de jour, cernée d’un paysage provençal sec et peu arboré qui révèle la discrète présence humaine d’un promeneur et de son chien.