Huile sur toile
38,5 x 46,5 cm
MNR 636 et P. 311
Dépôt de l' État, 1953
© Musée de Valence, photographie Eric Caillet
Élève d’Antoine-Jean Gros (1771-1835) et de Jean-Victor Bertin (1767- 1842), Rousseau s’essaye dans un premier temps à la peinture de paysages qu’il expose au Salon entre 1834 et 1840. Il change de voie dans les années 1845 pour s’orienter vers les représentations d’animaux et surtout les natures mortes, inspiré à la fois par l’intimisme et les effets de lumière des peintres hollandais du XVIIe siècle et par l’œuvre de Chardin (1699-1779), auquel il rend hommage en 1867 en peignant et exposant au Salon Chardin et ses modèles.
Parmi le grand nombre de natures mortes qu’il réalise, ce sont les scènes de cuisine – étalages opulents de fruits, gibier, pâtisseries... – qui sont les plus emblématiques de son œuvre.
À la différence de beaucoup de ses natures mortes, peintes avec une précision et un fini assez lisse, Rousseau travaille cette Nature morte aux huîtres dans un esprit d’esquisse et avec une matière picturale qui joue sur les oppositions entre la fluidité transparente du fond et l’épaisseur mœlleuse des coquilles d’huîtres et citrons. Composition toute en tons bruns et gris, qui laisse se détacher de l’obscurité la nacre lumineuse des coquilles d’huîtres et les reflets du verre de vin.
Cette œuvre n’est pas exposée dans le musée actuellement