1857
Huile sur toile
74 x 112 cm
P. 65
Dépôt de l'État, 1859
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel
Élève de Louis-Étienne Watelet (1780-1866) dès ses 15 ans et de François-Joseph Heim (1784-1865), Lapito s’installe à Paris en 1826, expose dès 1827 au Salon auquel il participe jusqu’en 1870. Artiste voyageur, il parcourt la France dont il aime peindre les sites pittoresques, mais il visite aussi l’Italie, l’Allemagne, la Suisse, la Hollande et la Corse dont il sera l’un des rares à montrer des paysages au Salon. S’il réalise de nombreuses études dans la nature, arbres et rochers qui laissent transparaître un goût pour le geste spontané et la matière, sa formation classique le porte à la réalisation de paysages recomposés en atelier mais nourris de ces études. Paysages quiproposent une nature « aménagée et pittoresque », très appréciée à la fois des amateurs et de l’État qui lui achète plusieurs œuvres dont cette Corniche de Gênes.
Lapito y applique les règles du paysage classique dans une composition qui, autour d’une diagonale, ordonne un large panorama aux premiers plans de terres et de végétations faits de verts et de bruns et aux arrière-plans de lointains bleutés au centre desquels la ville dorée s’inscrit dans l’intense lumière solaire. Vision décorative et idéale réalisée avec minutie et précision dans une matière lisse de glacis, une palette séduisante aux tons clairs et raffinés. Ajoutant le narratif et le pittoresque à la nature, il y dissémine les éclats colorés de petites silhouettes de paysans et bergers, mais aussi de voiles de bateaux.