Huile sur toile
32 x 41 cm
P. 378
Don H. Giraud, 1949
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel
Après un premier apprentissage autodidacte, puis à l’École Municipale Gratuite de Dessin de Grenoble, Jean Achard devient l’élève d’Isidore Dagnan (1788-1873) arrivé à Grenoble en 1824, puis séjourne à Paris en 1830. Il expose régulièrement aux Salons de Grenoble et de Lyon où il débute en 1838 avec une Vue prise aux environs du Caire, après un séjour de deux ans en Egypte entre 1835 et 1837. Installé à Paris en 1843, il est admis au Salon de Paris. Il transmettra à son tour son expérience à Henri Harpignies avec qui il travaille dans l’Oise et dans l’Ain. Il fréquente aussi un temps Barbizon et applique les conseils de ses amis Corot (1796-1875) et Louis Français (1814-1897) dans ses nombreuses vues du Dauphiné dont les « fabriques » pittoresques et les sites grandioses inspirent de nombreux peintres paysagistes venant en Dauphiné. Rentré à Grenoble en 1870, il est avec l’abbé Guétal (1841-1892) à l’initiative de l’École dauphinoise qui se spécialise dans le paysage de montagne.
Si la composition et le sujet de cette Chaumière en montagne sont, pour Laurence Huault- Nesme, spécialiste de l’artiste, caractéristiques des œuvres d’Achard, l’atmosphère empreinte de lourdeur, le ciel menaçant et les coloris ocres dorés détonnent dans sa production habituelle. Ainsi, contrastant avec ses paysages lumineux au coloris vif, cette vue de chaumière à l’aspect dramatique et rude est essentiellement occupée par un ciel tourmenté qui assombrit la scène et une terre lourde où se perd dans l’immensité la seule figure humaine présente.