Bronze
13 x 30 x 9 cm
Sc.60
Don Alphonse de Rothschild, 1905
© Musée de Valence, photographie
Au cours de la Troisième République, l’ascension d’une bourgeoisie fortunée participe à la vogue de la statuaire, le goût pour la petite pièce de bronze se développe, et de nombreux sculpteurs s’en font
une spécialité. C’est ainsi que Louis Riché, qui expose pour la première fois au Salon de 1896, alors qu’il est tout juste âgé de dix-neuf ans, développe une prédilection toute particulière pour la sculpture animalière, et il est considéré comme le spécialiste de la représentation de chiens bergers allemands.
Sujet bien moins prisé des artistes que les animaux sauvages, le chat fut un des motifs de prédilection d’un autre artiste, Théophile-Alexandre Steinlen (1859-1923), qui le déclinera en sculpture et dessin mais aussi sur les affiches du célèbre cabaret montmartrois, Le Chat noir. Réalisé dans une facture réaliste, ce Chat guettant un papillon s’inscrit dans la lignée des sculptures naturalistes de Barye (1795-1875) et Frémiet (1824-1910). Louis Riché a su capter l’instant où le chat au pelage lisse, silencieux et immobile, muscles tendus et prêt à bondir, observe avec curiosité le fragile papillon posé au sol.