On ne connaît presque rien sur Gysbrechts, reçu en 1660 à la Guilde de Saint-Luc d’Anvers. Méditation sur la destinée humaine, la “Vanité” connaît son apogée au 17e siècle.
Celle-ci, avec l’accumulation d’objets, symboles des richesses, plaisirs et savoirs terrestres, réunit la plupart des composantes du thème issu de l’Ecclésiaste, afin de mieux en stigmatiser la possession : fragilité de l’homme qui croit pouvoir saisir le monde avec la bougie à demi consumée qui devient mesure du temps écoulé, vanité de l’artiste qui croit pouvoir le représenter avec le dessin froissé d’un paysage. Mais espoir aussi, grâce à l’épi de blé, symbole de pérennité car le grain mort renaît en multiples grains, ou au crâne, destinée finale de l’homme sur terre mais aussi passage de la mort à la résurrection.