Vers 1643-1645
Huile sur toile
47,5 x 67,5 cm
P. 578
Achat du musée avec l’aide de l’État et de la Région dans le cadre du FRAM, 1994
© Musée de Valence, photo Éric Caillet
Bien qu’il n’ait pas fait le voyage d’Italie, l’œuvre de Pierre Patel en est imprégnée grâce aux recueils gravés des ruines romaines qui circulent alors dans toute l’Europe et aux œuvres envoyées à Paris par Claude Lorrain (1600-1682). Dans une atmosphère empreinte des critères de grandeur et de mesure du classicisme,il met en scène architecture antique, pâturages inondés, lointains et ciel bleuté, figures de bergers et lavandières, pour proposer un paysage transfiguré, où la réalité est, selon la formule de Roger de Piles (1635-1709), "représentée comme on s’imagine qu’elle devrait être". Poésie silencieuse à la lumière diaphane, dessin fin et léger, coloris raffiné créent l’harmonie mesurée d’un monde élégiaque et intemporel qui invite à la méditation.