Selon la tradition orale, Valence et son territoire ont été évangélisés par trois missionnaires envoyés au 2e siècle par saint Irénée de Lyon : Félix, Fortunat et Achillée. Ils s’installèrent dans une cabane à l’est de la ville (actuel faubourg Saint-Jacques). En 212, le préfet romain Cornélius les conduisit au supplice,
ordonnant de leur lier les mains derrière le dos, de leur briser les jambes, de les attacher à une roue, de les exposer à une fumée étouffante et de les étendre enfin sur le chevalet. On les traîna ensuite jusqu’à la porte orientale de la ville où ils furent décapités devant leur maison en flammes. Cette scène est représentée dans une fenêtre ménagée à l’arrière-plan du tableau. Au premier plan, les saints portent chacun une palme, rappelant leur statut de martyrs de l’Église. La première église hors-les-murs de Valence aurait été élevée au 3e siècle sur leur tombeau.