L'Adoration des mages

Formé par ses oncles Pier Illario et Michele Mazzola, peintres comme son père Filippo Mazzola (1460-1505), Parmesan montre un don précoce. C’est à Parme, sa ville natale, qu’il réalise ses premières fresques pour des églises, dont celle de la Chapelle Zangrandi qui manifeste son lien avec l’œuvre de Corrège (1489- 1535). Il est à Rome en 1524, en 1527 à Bologne où il reste 4 ans, puis rentre à Parme et, en raison de sa pratique de l’alchimie, doit s’exiler à Casalmaggiore où il meurt à l’âge de 37 ans. L’œuvre de cet artiste et homme complexe, figure majeure du courant maniériste, est marquée par un extrême raffinement du coloris, une préciosité et un allongement sinueux des figures, un savant rendu de la lumière et la création d’espaces insolites.

Cette Adoration des mages a été donnée au Musée de Valence par Julien-Victor Veyrenc, et comme pour tous ses autres dons, on ne connaît pas l’historique.

Une composition en frise prestement exécutée, où le rythme graphique, la liberté d’écriture, la tension des expressions, l’élancement et la monumentalité des figures priment sur le sujet. L’artiste joue le contraste entre le sombre trait acéré des figures aux contours incisifs et aux volumes en hachures rapidement esquissées, et les aplats blancs de la gouache qui apportent la lumière et créent le paysage sur lequel s’inscrivent l’architecture et les protagonistes de la scène.

Cette oeuvre n'est pas actuellement exposée en salle.