Jardin du noir

Olivier Debré

Paris, 1920-1999

1960
Huile sur toile
140 x 150 cm
D 2008.1.5
Dépôt du Centre National des Arts Plastiques, FNAC, 2008
© Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Information

Olivier Debré plonge très tôt dans le monde de la peinture, marqué dès l’âge de quatorze ans par les paysages de son grand-père, Édouard Debat-Ponsan (1847-1913). Après une formation à l’École des Beaux-Arts de Paris, au début des années 1940, la découverte de Guernica et les visites répétées à l’atelier de Picasso le poussent vers l’abstraction et il peint vers 1945-1947 ses premières œuvres non-figuratives, compositions de signes à la gouache ou à l’encre de Chine. Signes qui apparaissent comme l’incarnation de l’émotion et de la pensée. Dans les années 1950, privilégiant la matière et les couleurs sourdes, il réalise la série des « Signes-personnages » et des « Signes-paysages », plans colorés maçonnés au couteau, en épaisses couches de matière.

Après 1959, un tournant s’opère dans son œuvre, lié à sa découverte aux États-Unis des maîtres de l’expressionnisme abstrait américain, Franz Kline (1910-1962), Mark Rothko (1903-1970) ou encore Jules Olitski (1922-2007). Il revient alors au paysage, dans une matière plus fluide, en cherchant à capter l’impermanence de la nature, et en peignant sur le motif la campagne de Touraine et les bords de Loire qui exercent une influence prépondérante sur son travail. Olivier Debré peint ainsi à partir des émotions ressenties devant ces paysages, cherchant à rendre compte des lumières et des reflets, des profondeurs et des surfaces, des couleurs et de leurs variations. Dans ce Jardin du noir où la matière picturale sombre est étalée en larges champs monochromes, seules quelques percées colorées viennent créer l’espace, suggérer la lumière ou la nuit, évoquer l’eau et la végétation.

Cette oeuvre n'est pas actuellement exposée en salle


Olivier Debré, Jardin du noir, 1960 © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

Olivier Debré, Jardin du noir, 1960 © Musée de Valence, photographie Béatrice Roussel

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